La Préparation Mentale repose sur un tryptique essentiel

La Préparation Mentale (PM) et sa pratique dans les cercles sportifs, artistiques et entrepreneuriaux ne datent pas d’hier. Seulement, au fil des années, des expériences et des études faîtes sur le sujet, la PM, héritière de la psychologie du sport, s’est structurée autour d’axes faisant aujourd’hui consensus: 

1️⃣ la Prise de Conscience

2️⃣ l'Entraînement Mental

3️⃣ l'Autonomie

La notion d’autonomie consiste en ce juste équilibre entre la présence d’un cadre structurant à priori et un cadre structuré par l’individu lui-même. La finalité de tout accompagnement est de rendre autonome dans la conservation des bénéfices de la préparation mentale sur le temps long. Cet objectif se construit dès les premières séances, durant et entre lesquelles l’individu apprend à répartir son effort d’entraînement au sein d’un cadre et avec des supports matériels fournis par le préparateur mental. Cette autonomie s’acquiert cependant par le travail de prise de conscience plus encore que par l’entraînement. C’est ainsi que l’individu acceptera de s’approprier le processus, de lui donner le sens convenu, et d’en faire une réussite.

L’entraînement mental est le processus d’intégration par le corps de toutes les intentions (développement des habilités mentales, mise en place de routines, travail du geste technique…) identifiées par l’individu et son préparateur mental. Une chose est certaine, « le cerveau humain ne va pas aimer l’entraînement mental parce que c’est long, c’est doux, c’est du cardio, de la force mentale » (Guillaume Rivas). Ceci dit, les programmes d’entraînement mis en place sont ergonomiques, collent au profil psychologique de l’individu, à ses ressources et contraintes du moment.

La prise de conscience chez la personne suivie est un préalable nécessaire à l’amélioration de sa situation sur tous les fronts. Sans celle-ci, aucun travail connexe ne peut être réalisé en bonne et due forme. Mais qu’est-ce que la prise de conscience, et comment la faciliter dans le cadre de la préparation mentale ? Il s’agit assez schématiquement pour l’athlète d’identifier et de verbaliser (de faire remonter à la « surface ») des problématiques de fond qui le servent ou le desservent. Cette première étape est encadrée par le préparateur mental, sa posture, son rôle d’animateur, et cet effet « miroir grossissant » qu’il incarne pendant la discussion. La prise de conscience va se traduire chez l’individu par le passage du statut de spectateur à celui d’acteur du changement.